Saturday, March 22, 2014

Et si c'était l'inverse pour une seule journée?

Ce film est fort, très fort. 

OPPRESSED MAJORITY (Majorité Opprimée English), 

by Eleonor Pourriat



Le plus fort c'est que je connais déjà la réaction de beaucoup d'hommes qui le visualiseront: "oui mais bon faut pas exagérer quand même, c'est rare..."... "c'est quand même pas tout les jours, faut pas mentir non plus"... 

Pas tout les jours, non. Tout le temps, oui. 

Moi, mes perles, je ne les oublierais jamais. 
Annecy, 17 ans: "Ta clope pétasse tu peux te la foutre dans la chatte bien profond jusqu'à ce que ça te brule et que tu crèves". (un grand moment de poésie). 
Lyon, 20 ans: Un homme me suit pendant au moins une heure, j'ai besoin d'apeller un copain pour me ramener chez moi. On l'a revu à plusieurs reprises, une fois il faisait la même chose à une fille, avec Zoé on a fait semblant de la connaitre et on l'a sortie de cette situation de merde. 
Nottingham, 22 ans: "Bend over baby", avec bien sur en prime l'imitation d'un acte sexuel par derrière (littéralement à 2 centimètres de moi). J'avais fait tombé mes clés. 
Aceh, 23 ans: 3 accidents de moto en 2 ans à cause de mecs qui s'approchaient de moi et m'attrapait les seins. 
Cameroon, 26 ans (et franchement là-bas, la liste est longue): Un chauffeur de taxi à moi, seule passagère à l'arrière : "non mais reconnait que moi, en tant qu'homme, si je te touchais là maintenant, toi, en tant que femme, c'est sûre que ça te plairait". 


La liste est longue, très très longue. Et bien entendu, je suis certainement très chanceuse d'être en bas de la liste en terme de gravité. 

Mais voilà, voilà tout simplement.

Le pire c'est qu'il y a tellement de gens - d'hommes- qui n'ont pas encore compris que le féminisme ne demande pas la société qui est montrée dans ce film. Tellement de gens- d'hommes- qui n'ont pas compris que ce n'est pas parce que tu donnes plus de droit et de respect à certains que d'autres en perdent. Et que l'égalité, la vraie, ne passera que par la prise de conscience de ce que les femmes vivent vraiment. 

Pas tout les jours, non. 

Tout le temps, oui. 

Monday, March 17, 2014

Les délires intellectuellement malhonnête de certains intellectuels français...

C'est quand même pas compliqué les recherches sur internet. Moi quand je google "genre" je tombe sur plein d'articles super intéressants..J'aurais peut être du googler "genreoutildudiable", ou "genrejetehais".
En tout les cas, c'est très français ça, de s'offusquer de quelque chose dont on ne connait rien; de mettre le politique et l'opinion avant la science et l'académique.. Pas étonnant que le monde académique anglo-saxon soit si en avance, et domine l'agenda intellectuel mondial.
t'es méchante emily? Non, juste fatiguée de la mauvaise foi de certains intellectuels français. Un monde en arrière:

onfray en pleine confusion de genre

http://next.liberation.fr/sexe/2014/03/14/onfray-en-pleine-confusion-de-genre_987165

Friday, March 7, 2014

"Et sinon, je fais de la politique"

Etre femme et politique, ça demande des couilles en or

http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/07/et-sinon-je-fais-de-la-politique-un-tumblr-contre-la-misogynie_985320

Demain c'est la journée de la femme

..Mais de quelle femme?
Est-ce ma journée à moi, pauvre petite femme post-moderne, frustrée intrépide qui veux le beurre et l'argent du beurre? Est-ce la journée de la mère imparfaite que je suis, mère impatiente, mère qui râle et mère qui ne trouve pas le temps de cuisiner bio... mais qui trouve le temps de râler et de s'auto-lamenter sur son sort. Est-ce la journée de la pauvre trentenaire que je suis, jeune carriériste qui arrive au bureau le visage plein de cernes, du vomito sur l'épaulette et le cerveau en bouilli? Je veux tout, mais je ne l'assume pas. Frustrée d'être mère à moitié, frustrée d'être working girl à moitié, et frustrée d'être femme frustrée envers mon pauvre mari...

Mais non, voyons.
Demain c'est la journée des vraies femmes qui ont des vraies galères. Des femmes qui se battent chaque jour contre des monstres réels: la pauvreté, la violence, la faim, la santé, etc... Des femmes qui ne se plaignent pas, mais encaissent. Et qui le font avec grâce et courage. Ces femmes contre lesquelles on se sent toute petite, et bien bête.

Seulement, voilà, même si je suis une privilégiée, même si j'ai de la chance, même si je fais partie des 1% de la planète qui peuvent se permettre de se plaindre de broutilles sans conséquence, être une femme pour moi, c'est dur. C'est un combat. Trouver mon équilibre c'est dur. Aimer et donner à ma famille sans me perdre moi-même, c'est dur. Continuer de me voir au milieu du brouhaha de la vie, c'est tout un challenge. Je vie dans une société où quoi que je fasse, ce n'est pas assez bien. Je ne suis pas une mère au foyer? MAL. Je travaille, mais seulement à mi-temps? C'est pas un VRAI travail.

Donc malgré tout, demain, ça sera ma fête aussi. Un petit peu. Parce que même dans ma confortable vie, j'ai quand même l'impression que ma société me demande d'être TOUT, de faire TOUT, de sacrifier TOUT, et de m'effacer.

Alors voilà, demain, c'est la fête de la femme, des femmes, de TOUTE LES FEMMES, et de tout les combats, qu'ils soient petits ou grands, à feu doux ou foudroyants. Parce que les pressions que mon monde me rejette à la gueule sont aussi bien réelles. Et aussi parce que mes privilèges à moi aussi sont bien précaires.

La situation en France par rapport au concept Genre expliquée avec humour- et précision!

http://insolente0veggie.over-blog.com/article-la-theorie-du-genre-djendeure-120623797.html