Sunday, March 30, 2014

Adieu Rémi Gaillard...

Aaah Rémi.

Tu me manques déjà.

J'en ai passé des heures à regarder tes vidéos... à l'université d'abord, avec mes copains et mes coups d'un soir... Qu'est-ce qu'on a rigolé. Tu nous faisais rêver, tu nous rappelais qu'il fallait rire de la vie pour se sentir en vie. Que rien n'est très sérieux si c'est suivi d'une blague.

Parmi mes vidéos préférées, celle des ascenseurs... tu nous a inspiré pour faire des sorties "Sliders" de l'ascenseur de Science Po... Tu nous as donné des envies un peu folles, et inspiré nos plus belles aventures nocturnes. Bref, un des nôtres, Rémi.

Plus maintenant.

Maintenant, tu es juste un de ces milliers d'anonymes qui ne comprennent pas que la banalisation des violences sexuelles est en soi une violence faite à des millions de femmes, et surtout à celles qui en ont été directement victimes (et ça en fait un paquet).

Tu veux du Free Sex Rémi? Tu fais juste partie de ces milliers de mecs qui pensent que des rapports gratuits et "consentis" leur sont du, qu'ils ont le droit de, et qu'il n'y a rien de grave là-dedans. Maintenant, grâce à toi, ils peuvent aussi en rire.

Mon cher Rémi, dois-je vraiment te rappeler qu'une femme sur 10 de moins de 20 ans déclare avoir subi des attouchements au cours de sa vie et près d'une sur 10 des conversations à caractère pornographique ou des tentatives de rapport forcé (Source HCE/fh)? Que 11% seulement des victimes de viols en France portent plainte? Certaines surement pas peur de se faire rire à la gueule... parce que comme tu l'as écrit en réponse aux critiques de ta vidéo, ceux qui ne savent pas rire de ça sont des "prudes" ou des "cons".

Sans vouloir être vulgaire Rémi, tu n'as jamais senti la bite dure d'un inconnu se coller à toi dans le métro. Tu n'as jamais du non plus sentir des doigts soulever ta jupe lors d'une soirée en boîte. Tu n'as jamais non plus du vivre l'agression d'un inconnu qui t'attrape tes seins "juste pour rire". Parce que rire de la disponibilité publique du corps de la femme, c'est rire de son abus.

Tu veux du Free Sex Rémi? T'as de la chance, notre société en est pleine à craquer. Des hommes qui prennent ce qui n'est pas à eux, des hommes qui ne comprennent pas que des ptites fesses bien cambrées ne peuvent automatiquement s'embraser à leur touché. Du Free Sex, t'en as plein autour de toi Rémi. Le problème, c'est que justement, ça fait pas rire celles qui en sont victimes. Ca a plutôt le don de les envoyer direct dans le dégout, la douleur, la dépression, la peur, l'angoisse, la colère, et la souffrance.

On peut rire de tout Rémi?
Peut-être dans ton monde à toi.
Moi en tout cas tu ne me fais plus rire du tout.

Adieu Rémi (mais t'inquiète pas, dans ton monde, une de perdue dix de retrouvée).

ps: Attention, cette vidéo peux provoquer des envies de vomissements intense, un dégout ulcéré de son auteur et une volonté profonde de prendre sa carte au Femen...
http://www.nimportequi.com/en/video_freesex.html


Tuesday, March 25, 2014

Le genre dans le monde du travail...

Très intéressant article sur les inégalités hommes/femmes dans le monde du travail, et plus particulièrement par rapport aux accidents du travail. Ceux-ci sont en baisse, sauf pour les femmes. Au contraire, on remarque une progression exponentielle des maladies professionnelles chez les femmes et une augmentation des accidents du travail. Les raisons? "Une sous-évaluation de l'exposition aux risques et pénibilités des femmes dans certains de leurs emplois, métiers ou secteurs qui est plus marquée que pour les hommes" et "l'invisibilité des risques pour certains emplois ou secteurs à prédominance féminine".


L'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail): enfin une agence française qui se met au Genre!. 


http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/25/les-accidents-du-travail-en-baisse-sauf-pour-les-femmes_4389286_4355770.html

Monday, March 24, 2014

Everyday Sexism

Echoing my previous post, is this link to the Everyday Sexism project.
What's great with this project is that it simply puts out there the actual acts of sexism that occur every day in this country. Reading it just gives you a pretty clear idea of what people (I dare not write only women) are dealing with out there. And it's not just a question of that crazy guy or that stupid bastard.. it is attitudes & beliefs that are deeply embedded in pretty much everything we do.

http://usa.everydaysexism.com/



Saturday, March 22, 2014

Et si c'était l'inverse pour une seule journée?

Ce film est fort, très fort. 

OPPRESSED MAJORITY (Majorité Opprimée English), 

by Eleonor Pourriat



Le plus fort c'est que je connais déjà la réaction de beaucoup d'hommes qui le visualiseront: "oui mais bon faut pas exagérer quand même, c'est rare..."... "c'est quand même pas tout les jours, faut pas mentir non plus"... 

Pas tout les jours, non. Tout le temps, oui. 

Moi, mes perles, je ne les oublierais jamais. 
Annecy, 17 ans: "Ta clope pétasse tu peux te la foutre dans la chatte bien profond jusqu'à ce que ça te brule et que tu crèves". (un grand moment de poésie). 
Lyon, 20 ans: Un homme me suit pendant au moins une heure, j'ai besoin d'apeller un copain pour me ramener chez moi. On l'a revu à plusieurs reprises, une fois il faisait la même chose à une fille, avec Zoé on a fait semblant de la connaitre et on l'a sortie de cette situation de merde. 
Nottingham, 22 ans: "Bend over baby", avec bien sur en prime l'imitation d'un acte sexuel par derrière (littéralement à 2 centimètres de moi). J'avais fait tombé mes clés. 
Aceh, 23 ans: 3 accidents de moto en 2 ans à cause de mecs qui s'approchaient de moi et m'attrapait les seins. 
Cameroon, 26 ans (et franchement là-bas, la liste est longue): Un chauffeur de taxi à moi, seule passagère à l'arrière : "non mais reconnait que moi, en tant qu'homme, si je te touchais là maintenant, toi, en tant que femme, c'est sûre que ça te plairait". 


La liste est longue, très très longue. Et bien entendu, je suis certainement très chanceuse d'être en bas de la liste en terme de gravité. 

Mais voilà, voilà tout simplement.

Le pire c'est qu'il y a tellement de gens - d'hommes- qui n'ont pas encore compris que le féminisme ne demande pas la société qui est montrée dans ce film. Tellement de gens- d'hommes- qui n'ont pas compris que ce n'est pas parce que tu donnes plus de droit et de respect à certains que d'autres en perdent. Et que l'égalité, la vraie, ne passera que par la prise de conscience de ce que les femmes vivent vraiment. 

Pas tout les jours, non. 

Tout le temps, oui. 

Monday, March 17, 2014

Les délires intellectuellement malhonnête de certains intellectuels français...

C'est quand même pas compliqué les recherches sur internet. Moi quand je google "genre" je tombe sur plein d'articles super intéressants..J'aurais peut être du googler "genreoutildudiable", ou "genrejetehais".
En tout les cas, c'est très français ça, de s'offusquer de quelque chose dont on ne connait rien; de mettre le politique et l'opinion avant la science et l'académique.. Pas étonnant que le monde académique anglo-saxon soit si en avance, et domine l'agenda intellectuel mondial.
t'es méchante emily? Non, juste fatiguée de la mauvaise foi de certains intellectuels français. Un monde en arrière:

onfray en pleine confusion de genre

http://next.liberation.fr/sexe/2014/03/14/onfray-en-pleine-confusion-de-genre_987165

Friday, March 7, 2014

"Et sinon, je fais de la politique"

Etre femme et politique, ça demande des couilles en or

http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/07/et-sinon-je-fais-de-la-politique-un-tumblr-contre-la-misogynie_985320

Demain c'est la journée de la femme

..Mais de quelle femme?
Est-ce ma journée à moi, pauvre petite femme post-moderne, frustrée intrépide qui veux le beurre et l'argent du beurre? Est-ce la journée de la mère imparfaite que je suis, mère impatiente, mère qui râle et mère qui ne trouve pas le temps de cuisiner bio... mais qui trouve le temps de râler et de s'auto-lamenter sur son sort. Est-ce la journée de la pauvre trentenaire que je suis, jeune carriériste qui arrive au bureau le visage plein de cernes, du vomito sur l'épaulette et le cerveau en bouilli? Je veux tout, mais je ne l'assume pas. Frustrée d'être mère à moitié, frustrée d'être working girl à moitié, et frustrée d'être femme frustrée envers mon pauvre mari...

Mais non, voyons.
Demain c'est la journée des vraies femmes qui ont des vraies galères. Des femmes qui se battent chaque jour contre des monstres réels: la pauvreté, la violence, la faim, la santé, etc... Des femmes qui ne se plaignent pas, mais encaissent. Et qui le font avec grâce et courage. Ces femmes contre lesquelles on se sent toute petite, et bien bête.

Seulement, voilà, même si je suis une privilégiée, même si j'ai de la chance, même si je fais partie des 1% de la planète qui peuvent se permettre de se plaindre de broutilles sans conséquence, être une femme pour moi, c'est dur. C'est un combat. Trouver mon équilibre c'est dur. Aimer et donner à ma famille sans me perdre moi-même, c'est dur. Continuer de me voir au milieu du brouhaha de la vie, c'est tout un challenge. Je vie dans une société où quoi que je fasse, ce n'est pas assez bien. Je ne suis pas une mère au foyer? MAL. Je travaille, mais seulement à mi-temps? C'est pas un VRAI travail.

Donc malgré tout, demain, ça sera ma fête aussi. Un petit peu. Parce que même dans ma confortable vie, j'ai quand même l'impression que ma société me demande d'être TOUT, de faire TOUT, de sacrifier TOUT, et de m'effacer.

Alors voilà, demain, c'est la fête de la femme, des femmes, de TOUTE LES FEMMES, et de tout les combats, qu'ils soient petits ou grands, à feu doux ou foudroyants. Parce que les pressions que mon monde me rejette à la gueule sont aussi bien réelles. Et aussi parce que mes privilèges à moi aussi sont bien précaires.

La situation en France par rapport au concept Genre expliquée avec humour- et précision!

http://insolente0veggie.over-blog.com/article-la-theorie-du-genre-djendeure-120623797.html